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Maman, t'es dans quel pays ?
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19 août 2007

soirée chez des amis au centre ville de Bangkok

Samedi 18 aôut

Je continue un peu mon "journal" de bord. Aujourd'hui étant le week-end, je me détends mais surtout, depuis que j'ai enfin réussi à me connecter à Internet dans ma chambre, je visite tous les sites auxquels je suis habituée, notamment celui des 3Socs, et je m'aperçois évidemment que de nombreux messages ont été envoyés auxquels je n'avais pas pu répondre... Je passe donc une bonne partie de la journée à mettre à jour tous mes blogs, y compris celui-ci, et finalement je me rends compte qu'il est près de 16H00 quand je décide enfin de me déconnecter (il faut dire que la journée de connexion coûtant 15 dollars, j'en profite au maxi!). Je descends à la piscine faire mon kilomètre habituel (ça me prend moins d'une heure) et puis je remonte vite fait pour me préparer car je dois aller chez mes amis qui ont dû rentrer de France...

Je prends un taxi, comme d'habitude, et j'arrive près d'une heure après (c'est loin et les embouteillages sont innombrables) du côté de Sukkumvit, en plein coeur de la ville, où il habite. Mais il pleut maintenant à verses (il faut rappeler que c'est la saison des pluies, même si dans la journée on n'a pas à déplorer de pluie car il fait très chaud), et évidemment je n'ai pas apporté mon parapluie. De plus, le chauffeur de taxi, malgré le fait que ce soit le chasseur de l'hôtel qui lui ait expliqué l'adresse, ne me laisse pas au bon endroit et je dois me rendre à l'évidence : il s'est même trompé de côté de rue (voire de "SOI" (prononcez "SOY"), comme on appelle ici les "blocs"?). Je me fais la réflexion que décidément les taxis ne savent pas lire une adresse, ce n'est pas la première fois que ceux-ci me déposent loin de mon lieu de destination.

Je dois aller à l'aventure (il fait déjà nuit, à 19H00) sur les trottoirs humides et glissants (je porte uniquement des tongs!), et surtout très irréguliers. J'ai intérêt à bien regarder où je mets les pieds car je risque de tomber à tout instant, et comme je porte la bouteille de champagne achetée à l'aéroport pour mon ami André, il vaut mieux ne pas la casser (quoique je me suis rendue compte qu'elle était très bien emballée, avec son espèce de sac isotherme).

Donc, je fais quelques mètres pour me rendre compte que je dois retourner en arrière. La pluie fait un bruit assourdissant, qui n'a pas arrêté l'activité frénétique de la rue. Il y a toujours une activité irréelle dans les rues de Banglok, il semble que cela ne s'arrête jamais, telle une ruche, et que tout le monde a une occupation bruyante. Il n'y a pas de répit non plus dans les travaux de bâtiments (pas de 35 heures hebdomadaires, évidemment !) et il y a toujours un marteau-piqueur quelque part, surtout dans ce lieu très prisé de la capitale, où les immeubles poussent et montent comme des champignons.

Les rues sont assez étroites, et les immeubles se touchent presque, à leur sommet, c'est du moins l'impression que donne la perspective, on se sent engoncé dans ces ruelles, et dominé par des tours sans fin. Il est certain qu'en Europe la législation empêcherait ce genre d'urbanisation sans limites, mais ici on est en Thaïlande, et seule la loi de l'argent compte. D'ailleurs le "pays du sourire" secrète de nombreux côtés obscurs pas très beaux à voir, et la culture thaï n'est pas aussi belle que dans les cartes postales.

Je le vois, moi qui travaille ici, à la façon dont les thaï n'ont de cesse de gimper dans la hiérarchie que pour faire trimer les autres à leur place. Il semble même que ce soit l'ambition de chacun, à quelque niveau que ce soit, de trouver plus petit que soi pour l'exploiter. Car ici le terme "management" n'a certainement pas de signification. Le chef peut tout se permettre, y compris d'exploiter son personnel qui s'il n'est pas satisfait, n'a quà aller voir ailleurs. Combien de cadres ai-je vu, gagnant à peine 5000 Baths par mois (soit un peu plus d'une centaine d'euros) et travaillant sans compter leurs heures et leurs efforts alors qu'ils ont fait de brillantes études ?

Finalement, au bout de quelques tentatives sans succès pour trouver mon chemin, je rentre dans un café italien ("buono gelato italiano", ça s'appelle, ça ne s'invente pas !) afin de me sécher un peu, de boire un cappuccino, et demander quelques renseignements pour aller chez mon ami. Mais évidemment aucun des serveurs ne parle anglais, et je dois me résoudre à téléphoner à André pour lui demander mon chemin. Je passe au téléphone la serveuse thaï, qui explique à Payom (la femme d'André) où l'on se trouve. Il s'avère qu'en fait je ne suis plus qu'à 50 mètres de chez eux, et donc André me propose de l'attendre et de venir me chercher. De toutes façons, nous allons dîner au restaurant, non loin de là...

Je termine donc tranquillement mon cappuccino (pas mauvais) et André arrive, avec Payom et Marc, leur fils, avec un paapluie pour moi! Nous dînons donc dans un restaurant pas loin, de succulents plats thaïlandais dont le riz aux ananas et du poulet croustillant, ainsi que des crevettes à la noix-de-coco, le tout arrosé d'une bière locale (une fois n'est pas coutume). ENsuite nous nous rendons chez lui, dans l'immeuble très classe où ils habitent, au 19ème étage de leur tour, où la vue est hallucinante surtout la nuit ! Nous finissons agréablement la soirée, André me montre une vidéo qu'il a montée lui même, afin de m'enseigner les rudiments du montage vidéo. Mais le logiciel s'avère de piètre qualité, et je promets de m'entraîner avec mes propres vidéos. Vers 23H00, je reprends un taxi (cette fois devant sa porte), le challenge étant d'expliquer au chauffeur où se trouve l'hôtel, peu connu. Je me couche un peu avant minuit, épuisée comme tous les autres soirs depuis que je suis ici, par la chaleur.......

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